poésie petite chanson du grand Charlemagne
Petite chanson du grand Charlemagne,
fondateur, dit-on, de l’école
Jean-Luc Moreau
Du grand Charlemagne
On a dit souvent
Qu’il faisait campagne
Pour qu’on soit savant.
Traquant l’ignorance
Dans tous les recoins
Du pays de France
(Car il voyait loin !) :
« Messieurs et mesdames »,
Disait-il, « on doit
Savoir son programme
Sur le bout du doigt.
Lisez les poètes
Et les historiens !
Défaite ou conquête,
Ne négligez rien !
Soyez géographes !
Sachez calculer !
Quant à l’orthographe,
Faut-il en parler ! »
Or dans son empire,
Vous devez savoir
Que nul sur Shak’speare
Ne fit un devoir.
En ces temps de rêve,
L’obus, le canon,
Jamais un élève
N’en connut le nom.
Point de Sainte-Vehme, Sainte Vehme ( société secrète)
De Plantagenêts ; Plantagenêts (maison royale issue des Contes d'Ajou et du Maine)
Jamais un problème
Sur les robinets ;
Pas d’Océanie,
De pics tibétains...
Epoque bénie
Que ces temps lointains
D’avant la Guyane,
D’avant les Incas,
D’avant la banane
Et le tapioca,
D’avant la flibuste,
D’avant les protons...
Et Philippe Auguste,
Le connaissait-on ?
Le grand Charlemagne,
Que son nom longtemps
L’écho des montagnes
L’aille répétant !
Ce fut un grand homme,
Nul ne le niera
(Que le pape à Rome
De sa main sacra !),
Mais moi qui me ronge
Devant mes cahiers,
J’en ai, quand j’y songe,
Le cœur endeuillé :
Vraiment quelle aubaine
Pour des collégiens
Que d’en être à peine
Aux carolingiens !
In
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